L'attente [ ANGEL ]

Invité

Elle est en plein milieu d'une usine. Tout est rouillé, tout est sale... Le plancher est huileux... Il y a de la fumée qui obstrue la vision de la jeune Carlson. Le son d'une machine se fait entendre. Un grondement sonore. Ellana regarde autour d'elle pour voir si elle peut dissimuler ne serait-ce qu'un ombre mais rien. Un sifflement sonore surgit ce qui fait sursauter la jeune brunette. Elle se tourne sur elle-même et regarde autour d'elle et soupire profondément. Elle se met à marcher, histoire d'explorer les prémisses afin d'y découvrir peut-être un objet clé... Rien. La jeune brunette regarde autour d'elle et a apperçoit une fenêtre. Rapidement elle s'approche de cette fenêtre et monte les quelques meubles qui s'y trouvent en dessous et elle s'accroche après le bord de la fenêtre pour regarder dehors. Tout était flou... Les arbres ne sont même pas déterminable, on dirait des taches noires sur un fond bleu. Elle plisse les yeux pour pouvoir mieux regarder mais elle n'est pas capable de situer quoi que ce soit. Un son fait sursauter Ellana. "BIP!!! BIIIIP! BIIIIIP!!!" Rapidement elle saute de la fenêtre et atterrit sur le plancher et cour du plus vite que ses fines jambes peuvent l'emporter. Elle cour en direction plutôt inconnue, elle ne fait que courir le plus loin possible. Elle heurte un homme. Un homme aux yeux rouges qui brillent dans la noirceur de l'usine abandonnée. Elle tombe au sol et lève ses yeux vers cet homme et derrière lui se trouve une "armée"... Voulant dire qu'il y a beaucoup de méchants monsieur qui gémissent. Elle se lève et court de sens inverse... D'autres méchants monsieur... Et étrangement l'alarme sonne de plus en plus fort. Elle se tourne et tend le bras droit afin de toucher quelque chose... : Son réveil matin. Ce n'était qu'un rêve. La jeune brunette tourne les yeux vers son réveil matin qui indiquait 6H47. Ses yeux bleus foncés regardent le plafond... La jeune femme a un sourire soulagé aux lèvres alors qu'elle referme les yeux.

- Ce n'était qu'un rêve...

Elle se libère des draps chaud de son lit douillet afin de déposer ses pieds sur le plancher glacé du matin. Rapidement, elle prend sa robe de chambre et sa serviette afin de courir, du bout des pieds, en direction de la salle de bain. Après une bonne douche, elle se fixe les cheveux. La façon dont Ellana fixe ses cheveux c'est toujours avec son fer à friser OU son fer à aplatir les cheveux. Aujourd'hui, c'est le fer à aplatir qu'elle va utiliser. Après plusieurs minutes, ses cheveux sont aussi droit d'un fil et sa frange qui lui tombe devant les yeux ponctue la touche de perfection. Elle éteint son fer et part s'habiller. T-Shirt blanc écrit "Guns & Roses", pantalons skinny noirs et ses converses blancs. Et hop! On part. Destination : École. Ellana n'a jamais vraiment été des plus attentives le matin. Preuve : Elle dort pratiquement durant tout les cours. Exemple : Ce matin, elle est dans son premier cours et elle est pratiquement entrain de ronfler devant les yeux de l'enseignante. À croire qu'elle ne dort pas assez, la petite Ellana ! Le son de la cloche qui marque la fin du cours sonne enfin. Elle se réveille et prend ses trucs afin de sortir du cours et d'aller se réveiller en mangeant une brioche!! Étrangement ,une personne qu'elle ne connaît pas lui dit qu'un certain Alex veut un rendez-vous à la ruelle avec elle. Sceptique, elle hausse les épaules et continue son chemin.

La nuit tombe... Et si jamais c'est vrai? Elle n'a jamais pensé qu'un jeune homme qu'elle ne connaît pratiquement pas peut être amoureux d'elle... Elle connaît Alex de vue seulement... Alors ce serait un peu bizarre qu'il l'aime.. Mais juste au cas, elle va à cette ruelle. Elle sait que ce n'est pas la plus sécuritaire arrivée au soir mais elle veut quand même savoir.. Elle attend... Attend...et attend mais rien. Une silhouette apparaît au loin... Mais ce n'est pas la silhouette d'un garçon, mais d'une fille! Elle plisse les yeux et regarde la personne qui s'approche lentement. Se mordillant l'intérieur de la joue, elle regarde la jeune femme et remarque que c'est Angel... Une des emo de l'école. Ellana reste quand même silencieuse à l'arrivée de la jeune femme et la regarde faire...

Angel n'en pouvait plus. Elle était hors d'haleine, était trempée de la tête au pieds, ses cheveux étaient collés à son visage par la sueur, sa poitrine lui faisait affreusement mal, sa gorge était sèche, & par dessus tout, elle n'avait jamais eu si mal aux jambes. Elle regarda son chronomètre. 2h50. Plus que dix minutes. Il fallait qu'elle tienne, il fallait qu'elle y arrive. C'était primordial. Même si elle devait s'écrouler en arrivant. Chaque seconde lui semblait un peu plus longue, & chaque geste lui faisait encore un peu plus mal. Son médecin lui avait pourtant dit que c'était une mauvaise idée. Elle était asmathique et vu la chaleur qu'il faisait, elle riquait de s'évanouir à tout moment. 2h53. Elle n’y arriverait pas, c’était haut dessus de ses forces. Ces sept minutes qui la séparait de la victoire étaient les sept de trop. Elle ne pourrait pas faire un pas de plus. Elle sentait le sang lui monter à la tête, elle perdait le contrôle. Elle peinait à ouvrir les yeux, et rester debout était devenu un supplice. 2h56. Elle allait y arriver. Plus que quatre minutes. Cela faisait 2h56 qu’elle avait commencé sans interruption, sans boire ni manger, par cette chaleur assomante du mois d’août. Elle ne savait même pas où elle était.

Angel s’était levée à 6h00. Elle avait mangé deux œufs sur le plat, trois saucisses, un bol de lait, trois pains au chocolat et une pomme. Elle avait enfilé ses baskets, son jogging, un T-shirt, et était allée au parc le plus proche de chez elle. Elle devait s’entrainer pour le marathon de New-York : 52 kilomètres. Aujourd’hui, elle avait prévu de courir trois heures à bonne allure sans interuption, sans ravitaillement, qu’il vente, pleuve, grêle, ou fasse une chaleur à mourir. Au bout de 10 tours du parc elle en avait eu marre, et avait décider d’aller courir dans les rues. Elle n’avait pas fait attention à la direction, et au bout d’une heure, elle s’était perdue. Elle avait continuer à courir, découvrant certains batiments pour la première fois. Quand son chronomètre afficha 2h00, un sentiment de fiertée s’était emparé d’elle ; mais vite remplacer par un sentiment de conviction : elle allait y arriver. Elle ferait ce marathon de New-York en 3h00, comme elle l’avait prévu.

Deux heures et cinquante huit secondes. Ses paupières étaient closent, ses bras pendants, ses jambes molles. A tout moment elle pouvait heurter un poteau, ou rentrer dans un mur. Maus elle n’avait plus de force. Quand son chronomètre sonna, et qu’elle vit clignoter : 3h00, elle sourit, stoppa ses jambes, et s’écroula.

« Mademoiselle, vous allez bien ? »

C’était une voix masculine, jeune, presque attendrissante. Si elle allait bien ? On ne pouvait rever mieux. Elle avait réussit. Cela faisait des mois qu’elle courait tous les jours pour être capable de tenir 3h00. Le marathon était dans 20 jours, et elle était prête. Un sourir se déssinait sur ses lèvres. L’espace d’un instant, elle pensait à ouvrir les yeux, mais elle n’y arriva pas. Elle se demanda de quoi elle avait l’air comme ca, allongé sur le trottoir, mouillée, puante. Sa coiffure ne devait plus ressembler à rien, son maquillage avait coulé, elle devait être moche. Mais elle s’en fichait éperdument : elle avait réussit.

« Oui. Ou sommes-nous ? »

L’interlocuteur parut surpris, puis répondit qu’ils étaient boulevard des champs Elysées. Angel ouvrit les yeux. Il était midi. Elle s’assit, sourit au jeune homme, tourna la tête pour reperer la bouche de metro la plus proche. Elle allait rentrer, prendre une douche, manger, et dormir.

Angel était rentrée chez elle, avait pris une douche, avait mangé, avait dormit. Il était 19 heures, et elle marchait tranquillement. La marche lui relaxait agréablement les jambes, et elle pouvait prendre son temps. Elle regardait les passants. Il y avait une fille au bout de la rue. Elle était tout à fait banale, et Angel ne l’aurait même pas regardé di celle-ci ne la regardait pas. En s’approchant, elle vit que c’était Ellana, une fille de sa classe.Elle ne lui avait adressé la parole que quelque fois, et n’avait pas d’affinité particulière avec elle. En arrivant à sa hauteur elle la salua, lui sourit, et finalement resta bêtement immobille, ne savant que dire.

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